Une étude réalisée par le Royal United Services Institute (RUSI), le plus ancien et le premier groupe de réflexion britannique sur la défense et la sécurité, prédit un puissant retour du Hirak après la fin de la crise sanitaire en Algérie.
Rédigée par deux grands de l’Afrique du Nord en l’occurrence Riccardo Fabiani et Michael Ayari, l’étude publiée le 2 décembre estime que les réformes politiques entamées par le pouvoir en vue de répondre aux aspirations de la population sont loin des attentes. Une situation aggravée par les conséquences socioéconomiques de la crise sanitaire du COVID-19 ainsi que par l’absence du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune.
Selon les rédacteurs de l’étude, les mesures prises par le pouvoir n’ont pas apporté des réponses convaincantes aux revendications du Hirak notamment en ce qui concerne le renouvellement en bloc de la classe politique, l’élection d’une assemblée constituante, la fin des ingérences militaires dans la politique et la suppression de l’économie rentière et du favoritisme en Algérie.
La pause observée actuellement par le Hirak ne signifie guère la fin de la crise politique. La transformation de cette pause en tempête est plausible, note le document qui met également l’accent sur les retombées des développements de la situation au Sahara Occidental sur l’Algérie.
Pour une sortie de crise, les deux experts recommandent au pouvoir à sa tête le président de la République d’ouvrir un véritable dialogue avec les forces politiques et sociales du pays.