Le torchon brule entre l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), union locale de Bejaia, et la direction générale du groupe privé Cevital.
En cause ? La décision de la direction de la compagnie Numilog, une filiale de Cevital, de mettre fin au contrat de travail de trois membres du conseil syndical de l’entreprise au niveau de Bejaia et de ne pas reconnaître la légitimité de ce dernier.
Prenant la parole devant des travailleurs de Numilog regroupés devant le siège de leur entreprise, le secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA de la wilaya de Béjaïa Aziz Hamlaoui a dénoncé ce qu’il appelle ‘’l’esclavagisme des travailleurs’’. ‘’Cevital emploie plus de 3000 personnes à Bejaia. La direction de cette entreprise refuse toujours à ses employés la création d’une structure syndicale’’, déplore-t-il. Il ajoute : ‘’ La direction de Cevital se contente d’installer le Comité de participation qui ne représente pas réellement les travailleurs ’’.
Pour l’intervenant, cette attitude est contraire à la loi algérienne.’’ L’installation d’une section syndicale est un droit aussi bien aux travailleurs du secteur public que pour ceux du secteur privé’’, a-t-il indiqué. ‘’Nous avons installé un conseil syndical à Numilog à Bejaia, mais le patron de Cevital Issad Rebrab a refusé notre démarche’’, dit-il.
Pour Aziz Hamlaoui, les travailleurs de Cevital ont le droit d’avoir une structure syndicale. ‘’ Nous n’allons pas se taire devant ces dépassements. Je lance un appel aux autorités publiques à leurs tête l’inspection du travail pour intervenir dans le but d’imposer le respect des lois de la république’’, menace-t-il. Il enchaîne : ‘’ Nous n’écartons pas l’organisation des actions de protestation pour dénoncer ces pratiques’’.
Pour rappel, une partie des travailleurs de la compagnie Numilog, agence de Bejaia, ont déclenché lundi, une grève cyclique de trois jours pour dénoncer le licenciement des membres du conseil syndical.
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