La condamnation lundi, du journaliste Khaled Drareni par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, à trois ans de prison ferme a soulevé une vague d’indignation en Algérie, mais aussi à l’étranger.
Des partis politiques, des associations et des syndicats ont réagi à cette condamnation qui a surpris plus d’un. Des communiqués dénonçant le verdict et exprimant une solidarité avec Drareni tombent l’un après l’autre.
En effet, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Mohcine Belabbas a exprimé son désarroi d’apprendre le verdict. ‘’ La répression politique par l’instrumentalisation de la justice et des magistrats a atteint le summum de l’intolérable et de l’entendement avec la condamnation du journaliste Khaled Drareni à trois années de prison ferme pour des accusations farfelues’’, a-t-il écrit sur sa page facebook.
De son côté, le Parti des travailleurs (PT), a publié en urgence un communiqué dans lequel il appelle à la libération du journaliste. ‘’ La condamnation de Khaled Drarni équivaut la condamnation de toute la presse et de toute opinion libre. Le PT joint sa parole à l’exigence démocratique de libération de Khaled Drarni et de tous les détenus politiques et d’opinion’’ ; lit-on dans le communiqué du PT.
Pour sa part, le Parti Jil Jadid a publié un communiqué virulent condamnant l’emprisonnement de Khaled Draredi. ‘’Comment ne pas réagir face à la lourde condamnation qui frappe #Khaled_Drareni et plus globalement face à des décisions de justice privatives de liberté. La place d’un journaliste n’est pas en prison mais sur le terrain pour décrire et dire’’, dénonce le parti.
Pour le rédacteur du communiqué, le journaliste comme le juge sont les piliers sur lesquels doit reposer un état de droit. ‘’Solidarité avec tous les journalistes et toutes les voies libres injustement privées de leur liberté pour délit d’opinion ou d’expression libre’’, note-t-il.
La même position a été exprimée par le Collectif des enseignants et ATS de l’université de Bejaia.
Sur le plan international, l’ONG Euro Med Right a exigé la libération de Drareni. ‘’Le journaliste Khaled Drareni a été condamné ce lundi 10 août par le tribunal de Sidi M’hamed à trois ans de prison ferme. Nous condamnons cette décision arbitraire et appelons à sa libération immédiate’’, indique un communiqué de l’ONG.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF), a marqué aussi sa solidarité avec la presse algérienne suite à cette condamnation. ‘’ Le journaliste Khaled Drareni vient d’être condamné à trois ans de prison ferme ! Cette peine soulève le cœur et l’esprit. RSF aux côtés des amis, consœurs, confrères, et de tous les soutiens de Khaled dans le monde va amplifier la mobilisation en sa faveur. Nous ne lâcherons rien’’, note-t-elle.