La situation se complique davantage au Centre hospitalo-universitaire Khelil Amrane de Bejaia. L’explosion de nombre de malades atteints de la COVID-19 ces derniers jours dans la ville de Bejaia et ses environs, a provoqué une surcharge dans le service COVID-19.
Selon le secrétaire général de la structure locale du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), M. Zoubir Ferhat, il ne reste pratiquement plus de places pour les nouveaux malades de COVID-19. ‘’Les trois services réservés aux malades de COVID-19 au niveau de CHU de Bejaia sont pleins’’, a-t-il déclaré dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux. Il enchaîne : ‘’Les autres pathologies n’existent plus au CHU de Bejaia. Tout est mobilisé pour les malades de COVID-19’’.
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D’après lui, le personnel médical qui a perdu un collègue jeudi, ne peut plus faire face à la situation. Il est confronté à un suicide collectif. L’indifférence de la population et l’accentuation de la pression pourraient conduire le personnel médical à déposer une démission collective.’’ C’est un avertissement que lance le personnel du CHU de Bejaia qui souffre vraiment’’, a-t-il dit.
Par ailleurs, il a chargé ceux qui continuent de dire que la COVID-19 ‘’n’existe pas’’ ou c’est une ‘’invention politique’’. Pour lui, ces voix doivent se taire. ‘’Nous vivons avec cette maladie qui existe réellement. Celui qui veut mourir qu’il meure tout seul’’, a-t-il rétorqué.
A noter que le CHU de Bejaia a perdu jeudi un surveillant médical, décédé des suites du Coronavirus. La levée du corps a eu lieu vendredi à Bejaia en présence du staff médical.
Pour faire face à la situation, les autorités locales envisagent d’ouvrir un nouveau laboratoire pour accélérer le dépistage.