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En Algérie la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs, selon Said Sadi

La question palestinienne est instrumentalisée en Algérie, pour camoufler les échecs et les tensions. Elle sert même d’alibi, accuse l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dans une contribution publiée sur sa page facebook.

‘’En Algérie aussi la question palestinienne sert d’alibi pour camoufler les échecs ou tensions internes. C’est donc sans surprise qu’en ces temps de règne spasmodique, Alger s’affiche plus royaliste que le Roi. Jeu de mot facile, j’en conviens. Avec une particularité cependant : une analyse anachronique qui rive le système FLN sur des postures fossilisées qui aspirent l’ensemble de la classe politique’’, accuse-t-il.

Pour Sadi Sadi la position officielle de l’Algérie sur la question palestinienne est ‘’archaïque’’. ‘’Avec un populisme archaïque, le régime algérien campe sur des positions que même les premiers concernés rejettent. Le régime ? Pas que. Malheureusement, ceux qui prétendent vouloir le dépasser aussi. On peut comprendre que des médias, des opposants ou des intellectuels aient peur’’, dit-il. Il enchaine ‘’Qu’ils s’enfoncent dans la surenchère démagogique en dit long sur la crise morale et politique qui mine l’Algérie’’.

L’élite algérienne doit débattre de cette question en toute liberté, estime Sadi. ‘’ Si l’on évacue les déclarations des partis du pouvoir qui décongèlent les slogans des années soixante dix, nous n’avons pas lu ou entendu beaucoup d’intellectuels ou de politiques algériens commenter publiquement, de façon libre et actualisée un événement dont les incidences régionales sont immédiates et évidentes et qui a fait la Une des médias dans le monde. Nous disons publiquement car en privé et derrière les faux profils, il y a pléthore de discours’’, note-t-il avant d’ajouter : ‘’ Tout se passe comme si on n’osait pas dire ce que l’on pense car sur certains sujets, il est admis une fois pour toute que la conscience politique a ses héritiers et tuteurs. Tout se passe aussi comme si les acteurs politiques et intellectuels attendent de voir ce que peut rapporter égoïstement une situation avant de s’exprimer. Le contraire même de l’idée du combat’’.