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Les réseaux sociaux biaisent le débat médical

Les réseaux sociaux ne sont plus cet espace démocratique qui permet à tout à chacun de s’exprimer librement. Ils sont devenus des plateformes de discussions dominées par des individus qui véhiculent des idées hostiles à la science et aux scientifiques. Du coup, ces derniers, préfèrent se retirer des débats virtuels, a averti le chirurgien et expert en intelligence artificielle Laurent Alexandre dans un entretien publié sur le site français vfpress.

Selon cet expert, les réseaux sociaux ont favorisé la domination des calcules politiques sur la vérité scientifique. Il cite en exemple le débat sur la fiabilité du traitement de COVID19 proposé par le professeur Didier Raoult. Pour Laurent Alexandre, la mobilisation des internautes pour soutenir la recette de Raoult n’a pas lieu d’être. Les débats médicaux doivent être laissés aux spécialistes du domaine, estime-t-il.

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« Les réseaux sociaux ont favorisé la « giletjaunisation » de la médecine », a-t-il dit. Il ajoute que la médecine ne se discute plus par les sciences. Elle est devenue, par conséquent, une affirmation de type politique ». Cette situation marque un recul de 50 ans en arrière, déplore-t-il.

Les réseaux sociaux favorisent les thèses dePr Didier Raoult

Les études publiées ces dernières semaines, par le Pr Didier Raoult ont encouragé des gens incultes en sciences à affirmer sur les réseaux sociaux des « contre-vérités » qualifiées de « monstrueuses », déplore l’expert. « Le comble c’est que personne n’a osé contredire ces gens-là », s’insurge Laurent Alexandre. « Des scientifiques sérieux se sont retirés et laissent place à l’hystérie », a-t-il déclaré. Selon lui, la majorité absolue des partisans de Didier Raoult ont des motivations extrascientifiques. « Les médecins qui le soutiennent, ont des profils très politiques », accuse-t-il.

Toujours sur le sujet, le chirurgien a comparé ce que subissent « les scientifiques sérieux » sur les réseaux sociaux aux campagnes de chasse aux sorcières au Moyen Âge.

Laurent Alexandre n’est pas le seul à se plaindre des réseaux sociaux. Le président américain et le porte-parole de la Présidence de la république algérienne ont fait du même. Le président américain a même menacé de fermer Twitter. La direction de ce dernier a refusé de céder aux menaces de Trump.