L’ex-président du Rassemblement pour culture et la démocratie (RCD), M. Sadi Sadi est persuadé que la plainte déposée contre lui pour diffamation cache ‘’une arrière pensée politique’’. Il estime que la justice a agi dans le cadre d’une lutte de clans au sein du pouvoir.
‘’Des juristes se sont invités au débat suite à ma publication d’hier. Certains se désolent d’une nouvelle instrumentalisation de l’institution judicaire mais d’autres, affichant une naïveté feinte ou sincère, s’en tiennent au fait qu’un magistrat peut ne pas laisser un avocat accéder au dossier en l’absence du mis en cause. Ce faisant, ces derniers ignorent que l’aspect technique n’est qu’une facette d’une affaire où l’arrière pensée politique reste la base du déclenchement de la procédure’’, affirme-t-il dans une contribution publiée sur sa page facebook.
Il dira que dans la tradition du système algérien, ce genre de provocation renvoie généralement à une guerre où un clan essaie de déstabiliser son adversaire en cherchant à tendre le climat politique.
‘’Cela dit, dans le désastre social et sanitaire que vit le pays, il y a bien plus grave ; quand bien même l’inféodation de la justice aux injonctions occultes demeure l’un de signes les plus péjoratifs de l’impasse algérienne’’, déplore-t-il.
Par ailleurs, Said Sadi s’interroge sur le sort des plaintes qu’il avait déposé dans le passé. ‘’Pourquoi ma plainte sur un cas de diffamation consommée est-elle restée sans suite depuis quatre ans ? La justice à la carte ne semble pas poser problèmes à ces intervenants’’, s’interroge-t-il.
Il ajoute : ‘’Pourquoi le ou les diffamés se cachent-ils ? Quand une personne prétend être diffamée, c’est que, par définition, elle estime avoir été l’objet d’une atteinte publique à sa crédibilité ou à son honneur. Alors pourquoi dans ce cas, le présumé diffamé tient-il tant à la clandestinité ? En fait, tout se passe comme si on avait décidé d’enclencher une mécanique en attendant de trouver le ou les acteurs les plus appropriés’’.