L’Algérie vit une véritable crise sociale. Des familles entières sont confrontées aux difficultés de la vie qui s’amplifient de jour en jour, a alerté l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Said Sadi dans une contribution publiée samedi sur sa page facebook.
‘’Quand elle ne tue pas en silence, elle isole, elle humilie ou elle désespère. La crise sociale fait déjà trop de victimes. Pris à la gorge, des pères de famille dignes et courageux frappent aux portes de leurs proches ou de leurs voisins pour solliciter de l’aide’’, affirme-t-il avant d’ajouter : ‘’Compte tenu de la précarité économique et financière du pays, il faut savoir que la régression sociale va, hélas, se précipiter et même durer’’.
Pour Sadi, il est urgent de réactiver les comités de quartiers et de villages crées lors de la premières vague du COVID-19. ‘’Lors de la première vague de la pandémie, des villages qui ont su organiser et protéger leur lieu de résidence ont évité à leurs concitoyens les effets de la Covid 19 malgré la défaillance de l’Etat. La même démarche peut être envisagée aujourd’hui pour réduire la détresse des plus vulnérables’’, note-t-il.
En outre, il estime que grâce à la contribution de tous, les solutions sont possibles. ‘’Les mécanismes de défense – ces anticorps sociaux – de nos structures traditionnelles existent. Là encore, il suffit de structurer les énergies. Les partages familiaux, les solidarités villageoises ou de quartiers doivent être rapidement réactivés. Préparer des caisses de soutien permet d’anticiper les demandes et d’assurer une répartition plus juste et plus transparente des aides’’, recommande-t-il.
Identifier les cas selon les besoins créé du commun et contribue à la cohésion et la stabilité des communautés. Cela aussi fabrique de la mémoire positive qui valorise les liens transgénérationnels. Un jeune qui participe à une opération positive est un futur citoyen conscient de ses droits et devoirs et qui transmettra de la valeur ajoutée à l’avenir collectif.
Par ailleurs, il met en garde contre le laisser aller. ‘’L’abandon de la cité au laisser aller et à l’égoïsme n’a pas que les conséquences internes évoquées ci-dessus. Une faiblesse interne appelle toujours des convoitises externes’’, met-il en garde.
Selon Sadi, un être qui se sent abandonné par les siens est un agent potentiel dont peuvent jouer les forces du mal. Même quand elle n’a pas été provoquée ou manipulée, la misère sociale a souvent engendré des émeutes et des pillages qui ont servi d’alibis à la reprise en main des régimes autoritaires.