Le cabinet britannique de gestion des risques, Verisk Maplecroft, a classé l’Algérie dans la catégorie des pays qui pourrait avoir des manifestations violentes en raison de l’impact économique négatif de la covid-19.
L’impact négatif de la pandémie de covid-19 sur l’économie risque d’entrainer des « troubles majeurs » au second semestre 2020 dans certains pays dont l’Algérie prévient le rapport cité par l’Agence Ecofin.
Les rédacteurs de ce dernier estiment que la mise au chômage de millions de personnes ainsi que la dégradation de la sécurité alimentaire en raison de la covid-19 pourrait provoquer de violentes manifestations de rue à l’échelle. Des manifestations qui représentent un risque pour la stabilité intérieure de l’Algérie.
Le rapport identifie 37 pays dans le monde, notamment en Afrique et en Amérique latine qui seront confrontés à des pics de « troubles majeurs » au cours du second semestre de cette année « entraînés par une douloureuse reprise économique post-pandémique qui enflammera la colère du public contre les gouvernements ».
Pour Verisk Maplecroft, les pays les plus à risque sont le Nigeria, l’Iran, le Bangladesh, l’Algérie, l’Ethiopie, la République démocratique du Congo (RDC), le Venezuela et le Pérou. La Turquie et l’Egypte devront également « se préparer à une fin d’année explosive », soutient le rapport.
Selon la même source, au Nigeria ainsi qu’en RDC, l’insécurité alimentaire croissante attise la colère. ‘’Bien que la production de riz au Nigeria augmente, elle est encore insuffisante pour nourrir le pays le plus peuplé d’Afrique. Lagos a vu les prix des denrées alimentaires augmenter jusqu’à 50%, ces derniers mois’’, note le rapport. C’est une situation similaire que ‘’vit la RDC où la hausse du coût des denrées de base a conduit à des troubles à Kinshasa et dans d’autres villes, y compris le centre minier de Lubumbashi’’, relève le rapport de Verisk Maplecroft.