Le président de l’Union démocratique et sociale (UDS), M. Karim Tabbou est revenu, dans une interviewe, accordée mercredi à la chaine France24, sur les propos du président français Emmanuel Macron sur la situation en Algérie.
Abordant la lettre ouverte qu’il a adressée au président français, Tabbou affirme que ce dernier n’aurait pas dû apporter son soutien au président de la République M. Abdelmadjid Tebboune.
‘’J’ai agi en tant militant politique parce que je pense que le président français a dépassé quelques franchises. Nos affaires politiques restent des affaires algériennes. Son soutien aurait dû être pour l’Algérie et non pour une personne’’, dit-il.
Il ajoute : ‘’Nous volons bâtir un pays démocratique sur des bases modernes. Le mouvement du Hirak est historique. Jamais dans notre pays nous n’avons connu un tel mouvement qui a rassemblé des millions de personnes’’.
Pour Tabbou, l’intervention du Macron s’inscrit dans le cadre ‘’Des soutiens traditionnels de la France au régime algérien’’, note-t-il avant de s’interroger sur la nature de ka transition politique évoquée par Macron. ‘’De quelle transition parle le président ?. Nous vivons une contre révolution. Les Algériens exigent une transition qui débaucheront sur un changement réel’’.
Poursuivant son intervention, le coordinateur de l’UDS estime que la stabilité dont parle Macron est ‘’contraire aux aspirations du peuple algérien’’. ‘’La France veut faire des pays du sud dont l’Algérie des postes de garde pour surveiller les frontières’’.
Avec sa position officielle pro-pouvoir, la France est entrain de commettre des erreurs plus graves que celles commises pendant les années du président Bouteflika, souligne Tabbou.
En outre, il refuse qu’on qualifie l’Algérie du pays démocratique. ‘’Le peuple algérien est privé de ses droits les plus élémentaires. Les manifestations interdites, les salles fermées et autres’’.