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Said Sadi commente le retour du général Khaled Nezzar en Algérie

L’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Sadi Sadi commente le retour en Algérie, de l’ex-ministre de la Défense nationale le général à la retraite Khaled Nezzar.

Il estime dans une contribution publiée dimanche sur sa page facebook, que le perdant dans les tractations en cours à l’intérieur du régime est bel et bien la justice.

‘’Le général Khaled Nezzar vient de retrouver l’Algérie de façon aussi mystérieuse qu’il fut obligé de la quitter. Des indices annoncent qu’un autre officier, le général Médiène, serait sur la voie d’être élargi pour des raisons aussi opaques que celles qui ont provoqué son internement’’, commente-t-il avant d’ajouter : ‘’Sans préjuger du contenu des dossiers des uns et des autres et en attendant de connaître les dessous et conséquences de ces tractations, on peut supposer que la justice qui fut activée par Gaïd Salah pour éliminer ses adversaires se soumettra avec la même docilité devant les nouvelles instructions qui pourraient blanchir des personnages qui furent ses victimes hier encore’’.

Pour Sadi, l’idée de relancer à nouveau la noria de la violence et de l’opacité risque de séduire les revenants ou leurs délégués si tant est que l’occasion de peser sur les évènements leur est donnée.

S’agissant des propositions de sortie de crise, l’ex-président du RCD propose le déplacement de la dépouille de Gaid Salah en dehors du carré des martyrs, la libération et le dédommagement de tous les détenus d’opinion et l’annonce d’une initiative forte sur la scène nord-africaine en rupture avec les rigidités politiciennes qui ont marqué la politique dans la région seraient des signaux susceptibles de convaincre d’une possible volonté de mise à niveau doctrinale et d’adaptation stratégique. On peut autant le souhaiter qu’en doute.

Par ailleurs, Sadi Sadi reproche à la classe politique et à la société civile leur incapacité à proposer une alternative au régime. ‘’Les forces politiques et sociales erratiques de l’opposition se contentèrent de suivre ou de se positionner passivement par rapport à la foule, guettant une opportunité prête à consommer qu’offrirait éventuellement la rue’’, note-t-il. ‘’Force est de constater qu’en dehors de quelques propositions théoriquement structurées mais restées au stade de virtualités, l’opposition ne fut pas en mesure de comprendre, de stimuler et de donner sens et perspective à une ardente aspiration populaire à l’émancipation citoyenne’’, a-t-il ajouté.