La justice civile ouvre le dossier de Said Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Selon le journal Echourouk, l’enquêteur de la Cour suprême a officiellement accusé l’homme qui a incarné le pouvoir réel dans le pays depuis des années, de complicité dans l’affaire de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Belaiz poursuivi pour « abus de fonction », « entrave au bon fonctionnement de la justice », « incitation à la falsification de procès-verbaux officiels », et « incitation à la partialité ».
D’après la même source, l’enquêteur de la Cour suprême qui se rendra à la prison militaire de Blida pour auditionner Said Bouteflika est tombé sur des preuves qui accablent ce dernier. Il sera poursuivi pour « influence sur la justice ». Le nom de Said Bouteflika pourrait être dans d’autres affaires en cours de l’enquête, précise la même source.
Convoqué le mois de décembre dernier par le tribunal d’Alger, en qualité de témoin dans l’affaire du montage automobile, le frère du président a refusé de répondre aux questions des juges.
Arrêté le 4 mai 2019, Said Bouteflika est condamné à 15 sans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida.