Le président de l’Association nationale de jeunes Rassemblement-Actions-Jeunesse (RAJ), M. Abdelouahab Fersaoui propose la tenue d’une première rencontre nationale de concertation du Hirak à Kherrata.
‘’Le retour des manifestations populaires, à l’occasion du 2ème anniversaire du Hirak, à partir de kherrata le 16 février passé et au niveau national à partir du 22 février illustre et reflète l’engagement et la détermination des algériens-es à aller jusqu’au bout dans leur marche en quête de liberté, de démocratie et pour le recouvrement de leur souveraineté’’, a-t-il écrit sur sa page facebook.
Face à cette détermination, le pouvoir, qui mise sur le temps et l’usure, continue ses manœuvres machiavéliques visant à affaiblir le Hirak, diviser ses rangs et le dévier de son objectif principal qui est le changement pacifique du régime et l’instauration d’un véritable Etat de droit, civil, démocratique et social, poursuit-il.
Pour faire face aux manœuvres du pouvoir et afin de donner un nouveau souffle politique au mouvement populaire et l’inscrire dans la durée, la troisième année du Hirak doit être l’année de la capitalisation des deux années précédentes. Plusieurs initiatives louables ont eu lieu au niveau national et chez la diaspora, mais sans produire l’impact recherché dans la société.
Pour lui, plus que jamais, Il est temps d’unir les forces du Hirak, de travailler pour créer des synergies et des jonctions entres les différentes dynamiques de la société, fidèles aux Hirak. Il est temps de traduire le consensus populaire dans la rue en un consensus politique autour d’une feuille de route consensuelle consignant les préalables, les fondements et les mécanismes d’un véritable processus démocratique pour un changement politique et pacifique du régime. Cette perspective ne peut se faire sans une « conférence nationale », « une convention », « un congrès », ou « des assises », du Hirak », peu importe la forme.
Dans cette optique, la ville de kherrata, ville historique, révolutionnaire, rassembleuse et Hirakiste par excellence, peut jouer un rôle important pour déclencher ce processus et donner une perspective politique au Hirak en abritant une première rencontre nationale de concertation du Hirak où les participants seront conviés à un échange, faire des propositions concrètes sur les préalables, les fondements et les mécanismes de la transition démocratique.
Cette première concertation pourrait permettre de manière consensuelle, la mise en place d’un groupe de travail, ouvert, qui pourrait se charger du suivi et la synthèse des différentes discussions et propositions, chercher les rapprochements et esquisser les contours d’une feuille de route consensuelle qui sera soumise à débat dans la société et avec l’ensemble des acteurs du Hirak, toujours en phase avec la revendication du changement du système. Cette feuille de route sera adoptée prochainement dans le cadre d’une conférence nationale.
La date du 08 mai prochain, à l’occasion du 76 ème anniversaire des massacres du 08 mai 1945 à kherrata, peut, à ce titre, constituer une opportunité pour amorcer ce processus autour d’une première rencontre nationale de concertation.