L’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Said Sadi dresse un constat critique sur la situation générale qui prévaut dans le pays.
Répondant sur sa page facebook à une chaine de télévision privée qui l’a qualifié de ‘’traitre’’, Sadi affirme que le quotidien algérien est un cauchemar. La crise sociale accable les concitoyens algériens, au risque de perdre la vie. La preuve : des centaines de jeunes tentent chaque semaine de fuir un ‘’enfer’’ que ‘’seuls les apparatchiks et leurs affidés refusent de voir et une répression permanente et multiforme étouffe toute expression citoyenne’’, dit-il.
Au lieu de montrer un minimum de capacité d’écoute devant une situation dans laquelle le régime lui-même dit voir des périls imminents, ‘’la police politique actionne ses antennes médiatiques et me répond par des invectives qui n’ont rien à envier aux diatribes des années 70 qu’elle ne désespère pas de restaurer’’, réagit Sadi.
Pour lui, nul ne sera surpris d’apprendre que le propriétaire de cette télévision, ‘’bazari professionnel, fut un idolâtre du chef de l’Etat disparu’’.
La déchéance du pouvoir réel ne connaît aucune limite. ‘’Aveux télévisés, invectives et provocations, la récurrence des pestilences médiatiques de l’Algérie nouvelle est d’abord une insulte à la patrie’’, s’inquiète l’ex-président du RCD.
Ces attaques qui en disent plus sur leurs auteurs que sur ceux qu’elles ciblent ont cependant, un objectif stratégique précis : maintenir la parole publique dans le caniveau, seul exercice politique où excelle le système FLN, indique-t-il. ‘’C’est pour cela qu’il ne faut surtout pas se laisser happer par ces ignominies et continuer à mener sereinement et résolument le combat qui ouvre les perspectives attendues par nos compatriotes’’, note-t-il.
Ces indignités rendent encore plus impérieuse la nécessité de faire vivre le débat libre pour espérer sauver la nation d’un naufrage annoncé, conclut Sadi.