Le président du parti Jil Jadid M. Djilali Sofiane est revenu dans un entretien accordé au journal Reporters sur le dossier relatif aux détenus du Hirak.
Il a affirmé que son parti a toujours défendu cette catégorie. Une défense et un soutien qui se fait sans bruit. ‘’ Nous avons toujours défendu les détenus du Hirak même si nous le faisons discrètement. Il faut tourner la page des dissensions, cela ne peut que favoriser le dialogue et le renforcement de la cohésion nationale’’, a-t-il dit.
Toujours sur cette question, il a salué la grâce présidentielle décidée par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la fête nationale d’indépendance. Une mesure, selon lui, qui a profité aux détenus du Hirak.
Interrogé sur l’actualité politique nationale, le président de Jil Jadid estime que le pouvoir en place en Algérie suit une voie cohérente. ‘’ Mon sentiment est que le pouvoir est en train de retrouver une cohérence interne sans laquelle, de toutes les façons, rien ne peut se faire. Il y a du coup, beaucoup moins de tensions et les esprits sont en voie de se calmer. C’est une première phase’’, dit-il.
Toutefois, il estime nécessaire de procéder à des changements au sein du gouvernement. ‘’Maintenant, il s’agit de prendre des décisions claires et de manager correctement le gouvernement. Je déplore que celui-ci n’arrive pas à incarner un rôle politique plus dynamique’’, déplore-t-il. D’après lui, il y a un manque ‘’flagrant’’ dans la communication et le secteur de l’économie semble totalement inhibé, tant par la crise économique qui secoue le monde entier que par les retombées de la crise politique que nous avons traversée. ‘’L’appareil de l’Etat est léthargique pour ne pas dire en état de paralysie. A tel point d’ailleurs que des soupçons de sabotage interne fleurissent’’, souligne-t-il.
En clair il dira : ‘’A mon sens, un changement technique au niveau gouvernemental s’impose. Il faut une dose politique plus importante et une dynamique inscrite dans une perspective économique claire. Les réformes ne doivent plus être différées’’.