L’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Said Sadi accuse ouvertement le Mouvement Rachad de servir un agenda politique turc en Kabylie.
Dans une contribution publiée sur sa page facebook, Said Sadi a mis en garde contre ce qu’il appelle « les projets politiques turcs en Afrique du nord ». Des projets qui ne peuvent, d’après lui, se réaliser qu’après l’aliénation de la Kabylie.
« En Algérie, Rachad qui a tenté d’anesthésier la Révolution du 22 février par la fatwa interdisant l’idéologie a, entre autres missions, celle d’aliéner la Kabylie. Des spécialistes turcs revisitant l’histoire de la Régence ont expliqué à Erdogan que tant que cette région n’est pas domestiquée, le projet islamiste sera sous hypothèque en Afrique du Nord », écrit Sadi.
Selon ce dernier, deux recommandations sont faites à Rachad à savoir « renoncer aux violences collectives commises par le FIS dans « la province du Djurdjura » pour privilégier la séduction » et « surfer sur les luttes qui y ont été menées en jouant de la ruse pour parvenir à un détournement d’un combat contre lequel la force brutale a montré ses limites ».
« Ankara et Doha conseillent la stratégie du judoka, d’où l’entreprise de captation-pollution du patrimoine symbolique et mémoriel kabyle. Par contre, la violence politique ne doit épargner aucun site, acteur ou expression dès lors qu’ils sont identifiés comme étant insolubles dans la nouvelle stratégie », accuse-t-il.
Said Sadi reproche également au Mouvement Rachad « d’être en contact permanent avec les militaires. « Rachad ne cache pas ses contacts permanents avec les militaires à chaque fois qu’une opportunité de s’incruster dans le pouvoir se présent », affirme-t-il.
Pour rappel, l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie a annoncé il y’a quelques jours, sa décision d’ester en justice Mohamed laabi Zitout et le podcasteur Amir DZ. Ces deux personnes l’ont accusé de complicité dans l’assassinat du chanteur kabyle Matoub Lounes le 25 juin 1998.