Les ennuies des journalistes algériens avec la justice n’en finissent pas. Après Khaled Drareni et Said Bedour, le tour au correspondant du journal Liberté dans la wilaya de Tamanrasset de se retrouver en prison pour avoir exercer son métier de journaliste.
‘’Liberté a appris avec stupéfaction la mise sous mandat de dépôt de son journaliste Rabah Karèche, correspondant à Tamanrasset. Convoqué dimanche par la police, puis placé en garde à vue, le journaliste a été présenté hier matin devant le procureur de la République qui a transféré le dossier au juge d’instruction’’, indique le journal Liberté.
Il ajoute : ‘’ Le juge d’instruction a décidé, à notre grand étonnement, de placer le journaliste en détention provisoire. Rabah Kareche a été longuement interrogé sur un article publié le jour même de sa convocation par les services de sécurité. L’article en question n’est autre que le compte-rendu d’une manifestation publique organisée par des citoyens de la région qui contestent le nouveau découpage territorial’’.
Officiellement, il est reproché au journaliste la « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », la « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « l’usage de divers moyens pour porter atteinte à la sureté et l’unité nationale ».
Il va de soi que ce ne sont là que des accusations fallacieuses qui cachent mal une volonté de faire taire le journaliste et l’empêcher d’accomplir en toute objectivité son travail, comme l’attestent ses nombreuses convocations, ces derniers mois par les services de sécurité. Connu pour son professionnalisme et son sérieux, Rabah Karèche a de tout temps fait de l’éthique et de la déontologie son sacerdoce.