Le directeur de campagne de Hocine Ait Ahmed lors des élections présidentielles d’avril 1999, M Djamel Zenati a critiqué sévèrement la démarche de son ex-parti le Front des forces socialistes (FFS).
En effet, il s’est moqué, dans une contribution publiée sur facebook, des arguments avancés par la direction nationale du FFS pour justifier sa participation aux élections locales du 27 novembre prochain.
‘’On entend des candidats justifier leur participation par le souci de préserver les espaces de liberté et de faire barrage à la prédation. Faut-il en rire ou en pleurer ? « Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre » dit Spinoza. Alors essayons de comprendre’’, lit-on dans la contribution.
Pour l’ex-détenu d’avril 80, tout le mandat durant, les élus ne cessent de se lamenter, de se plaindre des blocages, du manque de moyens, des intimidations et de bien d’autres faits. ‘’Puis la chikaya cesse le temps d’une campagne pour laisser place au monde fabuleux des promesses. Une fois l’obstacle de l’élection franchi, la chikaya reprend ses droits’’, dit-il.
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Selon son analyse, le candidat est dans le « je peux tout » et l’élu dans le « je ne peux rien ». Autrement dit, le candidat dans le faux et l’élu est dans le vrai. ‘’Seulement, l’élu et le candidat sont une seule et même personne’’.
‘’ Le candidat peut tout puisqu’il est dans l’univers de la parole. En revanche, l’élu est face à l’épreuve du réel. Il doit agir et cela suppose la capacité d’agir. Et il ne l’a pas’’, note-t-il.
L’élu est réduit à un statut de fonctionnaire, un maillon dans la machine administrative. Et à ce titre, il est subordonné à l’autorité, civile ou militaire, estime-t-il. Il affirme, en outre, que les assemblées locales constituent en vérité un simple engrenage dans l’édifice autoritaire. ‘’Le pouvoir local n’existe pas. Mais dans ce cas, quelle est le sens de la participation ?’’, s’interroge-t-il.