Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, s’est exprimé, ce jeudi, sur le dernier rapport de la banque mondiale consacré à l’Algérie et qui a suscité une polémique.
En effet, le PM a réagi sur le rapport, qui a provoqué un tollé du côté des autorités le jugeant comme une « tentative de déstabilisation de l’Algérie », lors d’un point de presse consacré au lancement du portail électronique dédié aux marchés publics. Interrogé sur le rapport de la BM, M. Benabderrahmane a déclaré : «Nous répondrons à notre façon aux points négatifs figurant dans le rapport», en ce sens, a-t-il dit, qu’il existe des mécanismes et des procédures à prendre dans ce cas de figure.
Indicateurs positifs
Le rapport de la banque mondiale qui estime que les importations de l’Algérie vont atteindre 50 milliards de dollars à la fin 2021 est contesté par les autorités algériennes. Aïmene Benabderrahmane a estimé jeudi que le rapport de la Banque mondiale (BM) sur l’Algérie contrastait avec de récents rapports élaborés par cette même institution et d’autres institutions internationales, assurant que l’économie algérienne réalisait une croissance et des indicateurs positifs.
Le premier responsable de l’exécutif a également déclaré que « certains médias ont exagéré dans l’analyse de la teneur du rapport présenté comme un document uniquement négatif ». «Les faits sont là. Les institutions internationales ne doivent pas se contredire en l’espace d’un ou deux mois», a-t-il rétorqué.
« Même si on n’est pas d’accord sur certaines données, ce rapport regorge d’indicateurs positifs », a-t-il ajouté, appelant à «une lecture approfondie du rapport».
C’est pourquoi, poursuit le Premier ministre, et pour « éviter toute sensibilité entre ces institutions et l’Algérie, nous avons appelé à des lectures minutieuses de l’état de l’économie algérienne », rappelant que l’Algérie est un « pays sans dette extérieure ».
L’Algérie « n’ira pas à l’endettement »
« Nous sommes une exception dans notre entourage et même par rapport aux pays voisins », a assuré M. Benabderrahmane, affirmant que l’Algérie « n’ira pas à l’endettement et a réussi ce défi. Nous avons réussi à mobiliser les capacités de l’économie nationale afin de pouvoir éliminer ces mentalités qui poussaient l’Algérie vers l’endettement extérieur ».
Le Premier ministre a fait état, à cet égard, d’un taux de croissance de l’économie nationale de 4,1% à fin 2021.
Le rapport de la banque mondiale publié le 28 décembre a été violemment critiqué par un article de l’agence de presse officielle (APS) accusant la banque mondiale de tenter de « déstabiliser l’Algérie ». La Banque mondiale « est sortie de son cadre d’institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande », écrit l’agence de presse dans une tribune publiée le même jour.
Le chapitre consacré à la pauvreté en Algérie n’a été s également pas bien accueilli par l’APS. « Manifestement, il y a un complot visant à nuire à la stabilité du pays », n’hésite pas à affirmer l’Agence.