Le P-DG de groupe Cevital M. Malik Rebrab donne une réponse au message envoyé le mois dernier, par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune aux producteurs du sucre en Algérie.
Cité par la presse nationale, Malik Rebrab confirme l’adhésion de son groupe à la volonté du chef de l’Etat de développer la culture de la betterave sucrière en Algérie. Ainsi, le premier responsable du groupe rectifie le tir et sort de la vision défendue par son père qui consiste à développer la culture de la canne à sucre dans les pays où la pluviométrie est importante. Pour Issad Rebrab, la production de la betterave sucrière au sud du pays reviendra plus chère que d’importer la canne à sucre de l’étranger.
Avec cette sortie, Cevital adapte sa stratégie avec le programme du président et s’éloigne de la confrontation avec les pouvoirs publics.
Malik a affirmé que son groupe est en passe de lancer des tests préliminaires concernant les conditions propices à la culture de la betterave sucrière en Algérie, à savoir le sol, l’eau et le climat.
Et ce en raison des spécificités propres à cette culture, qui nécessite des conditions climatiques particulières.
Malik Rebrab a dit que aussitôt les tests achevés et les conditions climatiques déterminées, Cevital produira dans son usine dédiée à cette industrie 450 milles tonnes de sucre par an, avec une moyenne d’exploitation de 30.000 tonnes de betteraves sucrières par jour.
Cevital exporte des quantités record de sucre au 1er trimestre 2020
Pour rappel, le chef de l’Etat a lancé lors de la Foire de la production algérienne un appel aux producteurs du sucre pour se lancer dans la culture de la betterave sucrière au sud du pays.
L’Etat est prêt à mettre à la disposition de ces producteurs d’immenses terrains au Sahara.
La sécurité alimentaire passe avant les calculs de rentabilité
La divergence de visions entre la présidence de la République et l’ex-P6DG du Cevital M. Issad Rebrab s’explique par la position de chacun. En effet, Issad Rebrab cherchait, comme tout chef d’entreprise, à produire un sucre bon marché et le président souhaite sécuriser la production du sucre en produisant localement la matière première. La vision du président s’est renforcée avec la crise du COVID-19 et la guerre en Ukraine. Deux événements qui ont remis sur la table le thème de la sécurité alimentaire des Etats.